L'impact environnemental des fleurs coupées
Publié par Isabelle dans Conseils le 6/02/2023 à 13:08
En cette veille de St Valentin, je voulais vous faire partager un sujet qui me tient à coeur : le bilan désastreux des fleurs coupées...
On ne le sais pas assez, mais cette culture a un fort impact sur l'environnement. Engrais, pesticides, serres éclairées et chauffées, voyage en avion et camions réfrigérés, conditions de travail déplorable... Quand j'entends les publicités ventant les bouquets à prix dérisoire, cela me fait froid dans le dos !
Je vous explique pourquoi :
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Production de CO2
Comme pour les légumes, les fleurs coupées ont des saisons...
Pour avoir des roses ou des tulipes en hiver, il y a deux solutions :
> soit elles sont cultivées très loin (Kenya pour les roses...). Elles viennent alors jusque chez nous en avion.
> soit elles sont cultivées aux Pays Bas à grand renfort de serres chauffées et éclairées ce qui entraine une émission plus grande de CO2 que le voyage en avion...
Et comme si cela ne suffisait pas, neuf fleurs étrangères sur dix transitent par les sites de FloraHolland, le plus grand importateur et distributeur au monde. Chaque jour, plus de 20 millions de fleurs arrivent dans leurs locaux et y sont vendues. Des centaines de kilomètres supplémentaires en camion réfrigéré au compteur.
Consommation d'engrais, de pesticides et d'eau
Vous avez déjà vu dans votre jardin des fleurs bien droites, sans taches ni malformations ? C'est très rare...
Pour nous vendre de telles fleurs il faut aux industriels beaucoup d'engrais et de pesticides ! Et comme les plantes et les sols s'épuisent ils compensent par encore plus d'engrais et de pesticides... Au détriment
> des sols qui s'épuisent
> de la biodiversité (perte des insectes donc des oiseaux...)
> de l'eau : l'eau potable pour les populations locales et les animaux diminue années après années... Elle est souillée et devient impropre à la vie !
> des hommes : ils travaillent sans protection ni information, avec des produits dangereux dont certains sont interdits chez nous
> des fleurs : elles sont toutes porteuses de ces pesticides et nous les manipulons...
Quand à l'eau, il faut entre 7 et 30 litres d’eau pour obtenir un seul bouton de rose. Au Kenya par exemple, on constate l'assèchement et la pollution de l'un des plus grand lac du pays, le lac Naivasha. Les locaux n'ont plus d'eau pour boire ni pour faire pousser leur potager...
Des conditions de travail déplorables
Outre la qualité des eaux de consommation, les nappes phréatiques poluées, l'utilisation de pesticides par des travailleurs non protégés comme on vient de le voir, les travailleurs sont sous payés (seulement 2% du prix final de nos fleurs représente leur salaire...) et non syndiqués.
En plus de la pénibilité des conditions de travail, le travail est très instable, lié au caractère cyclique de la demande dans les pays consommateurs (fête des mères, St Valentin, Toussaint...).
Ce sont beaucoup de femmes qui travaillent dans ces serres, recherchées pour leur côté méticuleux. Elles sont donc exposées pendant leurs grossesses. Outre des affections cutanées, des problèmes respiratoires, des troubles de la vision et il y a aussi beaucoup de malformations congénitales...
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En d’autres termes, si l’on souhaite acheter une rose en hiver, on a le choix entre une rose qui a moins voyagé et dont les standards de travail récents ont été respectés mais qui est potentiellement très polluante ou une rose probablement moins polluante, mais qui a parcouru des milliers de kilomètres et dont le bilan social est plus que douteux.
Alors pour vos cadeaux, préférez des fleurs en pot de votre pépiniériste local ou des cadeaux plus durables comme les produits mylia 
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